Il y a quelque temps je faisais un tour dans la Librairie l’Affranchie de Lille et je tombe sur la couverture bleue d’une nouvelle parution « L’économie féministe » d’Hélène Périvier.
Mais oui !!!! c’est exactement ce qu’il me faut, d’autant plus que je prépare avec mes collègues un épisode du podcast « Violette sur les ondes » qui parlent des Femmes et d’argent.
Je lis ce livre passionnant et informatif d’une traite. Et quelques mois après, je suis en train de le relire en prenant des notes.

Hélène Périvier est économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. Elle est également directrice de recherche et d’enseignement de savoir sur le genre (PRESAGE).
Dans son livre, elle s’interroge sur le fait de pourquoi une science comme l’économie prend que rarement en compte les questions de genres ou les questions féministes.
Hélène Périvier écrit :
…les cadres conceptuels classiques n’ont pas été pensés pour répondre à la question féministe, car les économistes qui les ont conçus percevaient les inégalités entre les sexes comme naturelles et souhaitables, en ce qu’elles garantissent un ordre social et politique, celui du patriarcat, et un ordre économique, celui d’une économie de marché fondée sur la division sexuée du travail.
Hélène Périvier « L’Économie féministe », SciencesPo Les Presses
Le mot qui me frappe est « souhaitables », il ne s’agit pas d’une conviction de certains économistes que les inégalités de sexes est une condition naturelle, donc on ne peut rien y faire. Il s’agit plutôt de fermer les yeux, au profit d’une organisation patriarcale et capitaliste et de partir plus ou moins volontairement dans la mauvaise direction.
A contrario, les économistes féministes affirment que l’analyse économique doit prendre en comptes les inégalitaires de sexes et les discrimination pour que les recherches soient les plus transparentes possible.
Si cela vous intrigue, je vous laisser lire ce livre et écouter Hélène Périvier sur France Culture.